5 conseils - Dernier mois avant le Bac

Le Baccalauréat approche, de même que de nombreux concours. Le mois qui se profile à l’horizon est crucial.

Le niveau scolaire de l’année est loin d’être le seul déterminant du résultat final. Il s’agit avant tout d’effectuer une bonne préparation pour exploiter au mieux son potentiel. Celle-ci doit être adaptée à chaque profil, chaque personnalité. Toutefois, il existe des règles qui, à mon sens, doivent être suivies par tous pour réussir. Voici les 5 principales.

1. Eviter les « gros blocs de révision »

Il est tentant – et parfois même conseillé à tort ! – de se fixer des phases plus ou moins longues de révision d’une matière donnée, par exemple : 3 heures et 3 chapitres d’économie à la suite. Cette stratégie simple est souvent inefficace. A moins d’avoir des capacités bien supérieures à la moyenne et d’avoir deux cerveaux, il est impossible d’accumuler un volume de connaissances proches :

- sans les confondre

- en retenant tout

- en prenant la hauteur nécessaire sur son cours.

L’esprit a besoin de clarté, d’un travail de qualité, de tout ranger dans le bon tiroir. Une trop grosse relecture d’un bloc reviendrait à tout entasser dans une armoire (cérébrale) sans compartiment plutôt que de tout trier et organiser proprement. Alterner les matières, bien séparer les chapitres et les idées, c’est aussi le meilleur moyen de retrouver les connaissances rangées le Jour J, en dépit du stress. Si vous mettez tous vos vêtements dans une grosse armoire, vous mettrez beaucoup plus de temps à vous y retrouver que si vous avez des compartiments...

Il faut donc s’accorder régulièrement des pauses pour s’aérer l’esprit et, autant que possible, varier les matières révisées. Par exemple : une notion de philosophie (1h), une pause de 15 min, quelques exercices de mathématiques (1h30) le matin. Idem l'après-midi. Et le lendemain : 2 autres matières.

2. Privilégier la qualité à la quantité des connaissances

Le cerveau est une boîte à outils. Il ne peut, comme elle, pas amasser un nombre infini d’objets de connaissances, sous peine d’exploser ou de ne plus retrouver les outils nécessaires le moment venu. L’année de Terminale suppose d’accumuler un volume de savoirs très conséquent, de par le nombre de matières au programme et la quantité parfois surréaliste de chapitres qu’elles comportent. C’est pourquoi, plutôt que de rechercher à savoir le plus de choses possibles, il faut prendre le temps de trier, de sélectionner. Certaines matières sont plus propices à ces choix tactiques que d’autres. Naturellement, il ne s'agit pas de faire l'impasse sur un chapitre, mais au contraire, dans chaque chapitre, d'aller à l'essentiel.

La philosophie en est le parfait exemple.Mieux vaut maîtriser quelques citations, connaître quelques auteurs, plutôt que chercher à ingurgiter un volume inconsidéré de savoirs, de théories qui ne seront pas suffisamment comprises pour être réutilisées. Les idées à privilégier sont donc simples, faciles à apprendre, à intégrer, parlantes pour pouvoir se les approprier et utiles dans de nombreuses circonstances. Par exemple, mieux vaut retenir et percevoir la profondeur du « je pense donc je suis » de Descartes qu’apprendre par cœur une dizaine de lignes de ses Méditations. En d’autres termes, mieux vaut un bon stylo 4 couleurs (un savoir multi-usage) que des dizaines de stylos inutilisables (des connaissances non maîtrisées) dans votre trousse cérébrale.

3. Adopter dès à présent une bonne hygiène de vie

Le Baccalauréat est une période stressante, avec un enchaînement d’épreuves sur une semaine au moins, et avec des révisions souvent longues auparavant. Ces moments, très fatigants et usants, supposent une excellente récupération. Il s’agit presque autant d’une épreuve physique qu’intellectuelle... Le repos passe par une excellente hygiène de vie : sommeil, alimentation, « déconnexion » entre les épreuves...

Mais attendre l’examen en tant que tel pour faire évoluer son mode de vie est une très mauvaise stratégie. Ce changement brusque pour l’organisme le perturberait et serait donc contre-productif. En premier lieu, il faut donc dès à présent adapter son rythme de sommeil : se coucher tôt, et se lever tôt, pour s’habituer à cet équilibre qui sera celui du Baccalauréat. En prenant l’habitude de réviser jusqu’à minuit et de peiner à se lever avant 10h pour se reposer, l’organisme ne pourra pas bien intégrer son nouveau rythme. Il en est de même pour l’alimentation : prévoir de bons petits déjeuners suffisamment copieux et ne surtout pas sauter ce repas pour avoir l’énergie nécessaire le jour J... surtout pour les épreuves de 4h ! Le cerveau en a besoin pour fonctionner !

4. Avoir conscience que le Bac... c’est demain !

L’épreuve approche.

A moins d’un mois, il est grand temps de prendre conscience que le Bac, c’est demain, de se rendre compte que l’enjeu n’est ni plus ni moins que :

- devoir réviser une année entière de cours

- éviter le redoublement

- obtenir si possible une mention qui vous acompagnera toute votre vie

- réussir un examen central dans votre existence et que vous n'oublierez jamais.

Et cela suppose... un certain investissement ! Attendre la dernière minute est impossible... Les savoirs à maîtriser sont trop nombreux et il est essentiel de conserver une grande fraîcheur pour le Bac.

Le danger également, c’est qu’une absence d’anticipation se traduise par une énorme bouffée de stress négatif et trop tardive, qui vous paralyse le jour des examens et entraîne un échec, faute d’organisation et de révisions suffisantes.

5. Mais éviter le stress négatif!

Pour autant, pas de panique, surtout si vous êtes de nature angoissée. Un mois bien géré, avec une bonne organisation et un travail sérieux et régulier est suffisant pour très bien se préparer. Les cours à revoir ont par définition déjà été vus et (si possible) maîtrisés. Donc, même si le volume à reprendre est impressionnant, il le sera beaucoup plus facilement assimilé que lors du premier apprentissage.

Par ailleurs, le taux de réussite au Bac (plus de 87,8% en 2015) montre que vous avez toutes les chances de réussir, surtout si vous vous attelez avec sérieux aux révisions. Votre objectif doit être de donner le meilleur de vous-mêmes pour ne pas avoir de regrets. Ainsi, si par malheur vous n'atteignez pas votre objectif, ce sera pour l'an prochain, votre travail ne sera pas perdu et vous n'aurez absolument rien à vous reprocher!

Bon courage!